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CHRONIQUES DES PERDUS.

CHRONIQUES DES PERDUS.


Girls will be girls. Boys will be boys.

Publié par Mehdi Elz. sur 9 Octobre 2014, 12:05pm

Girls will be girls. Boys will be boys.

*Toute ressemblance avec des personnes réelles n'est pas une coincidence. Si vous vous sentez visés, c'est que vous l'êtes.*

Messieurs, mesdames, mais surtout messieurs, hier je suis allé en mission très très spéciale, hier j’ai porté la lampe masculine éternelle m’aventurant dans les contrées féminines. Hier, sorti pour une petite virée à Ain Diab avec quatre de mes cousines, j’ai profité de l’occasion afin de vous concocter un petit article illuminant. Ma cousine m’avait dit avant de sortir : « Tu sors qu’avec des filles cette fois, profites-en pour écrire un article. ». Prenant la blague sérieusement, me voilà en train de laisser mon stylo valser en route vers El Jadida. Je quitte Casablanca bien malgré moi parce que j’ai cours cet après-midi. Cet aller-retour continu commence à être bien fatigant, mais je survivrai. Qu’on se mette d’accord tout d’abord, les bandes de filles ne sont pas tellement différentes des bandes de garçons, les deux me rappellent clairement une scène sortie directement du légendaire Mean Girls ou un épisode antique de Gossip Girl. Prenant place autour de notre table respective, nous dégustâmes nos extra-mini-menu Burger King (oui parce que franchement, j’ai la forte impression que les franchises de fast-food ne me remplissent jamais l’estomac, mais qu’au lieu de cela ils le chatouillent). Et à peine la dernière bouchée dévorée, à peine la dernière gorgée bue que l’atmosphère changea. J’ai eu envie de sortir un stylo et une feuille et de noter tout ce qui se passait autour de la dite table et comment cela s’y passait, mais je me suis dit qu’entrainer ma mémoire à capter et enregistrer les plus petits détails ne serait pas si mal que ça. C’était comme si nous étions soudain enveloppés dans une sphère de secrets, de qui a dit quoi, de ragots, des arrête tu me fous la honte et de « ce ne serait pas Reda Taliani qui vient de passer à côté de nous ? », bon je sais toujours pas si cette dernière était une blague ou une vérité.

Les filles se nourrissent des secrets et des ragots, j’ai l’impression que cela les rend plus fortes, comme si elles détenaient une arme dévastatrice entre leurs mains, ou une bombe atomique qu’elles s’apprêtaient à lâcher. La facilité déconcertante avec laquelle elles peuvent passer d’un sujet à un autre, et par sujet je veux dire personne, mérite de sincères applaudissements … mais d’une seule main, parce que l’autre est toujours occupée à porter un petit miroir, ajuster un maquillage raté, jouer dans une chevelure éblouissante ou prendre des photos. Une fille a beau être intelligente, intellectuelle, forte de personnalité, tout ce que vous voulez, elle s’inclinera toujours très bas devant sa nature, et en s’inclinant elle fera toujours des ravages (parce que oui, ma foi, vous avez vu cette paire de Jeans ?).

Pour être franc, les bandes de singes détrônés appelés garçons ne sont pas tellement différents, et surtout à Casablanca. C’est pour cela que, la plupart des fois, je reste dans l’ombre et ne participe point aux conversations si fameuses. Je n’aime pas raconter des ragots, mais j’adore en collecter. Ma meilleure amie de neuf ans vous le confirmera parfaitement (petit clin d’œil à Fz), les coups bas que nous avions préparé au collège et au lycée sont tout simplement, et avec toute modestie, une marque de génie. Cela fait maintenant presque quatre ans que je côtoie les cercles masculins casablancais, et leur amour pour les ragots est toujours aussi tranchant. La nature de ces ragots a beau changé, ils m’amusent toujours autant, quoique leur banalité me laisse des fois perplexe et surtout déçu. Il me semble que c’est toujours une compétition de qui a la plus grosse (les pauvres ne savent pas que c’est moi, BLACK par nature), qui sort avec la meilleure fille, qui est le plus intello (messieurs, l’intello n’est pas celui avec la plus grande gueule, qu’on soit d’accord). Les filles le font pour éliminer la compétition, les garçons, eux, le font plutôt pour la créer. Tout est une compétition pour nous, et des fois je me dis que la gente masculine a finalement réussi à détrôner les filles de leurs statuts de réelles Mean Girls, mais c’est parce que je ne côtoie plus autant de filles qu’avant. C’est peut-être l’effet Casablanca, un petit mélange entre Sin City et L.A. J’ai arrêté de compter combien de fois on a parlé dans le dos de telle ou telle personne, ni combien de fois, à table, chacun essayait de rabaisser l’autre et de lui donner l’impression qu’il lui était supérieur. La différence entre filles et garçons est que les filles ont appris la discrétion depuis un très jeune âge, elles jouent leurs cartes sous la table, alors que nous … et bien, disons seulement que nous n’avons aucun problème à être perçus comme des hypocrites et de laisser montrer notre nature pourrie au grand jour.

C’est une obsession humaine, honnêtement, qui ne fait point de différence entre femmes et hommes. Nous aimons parler les uns des autres, nous nous abreuvons du mal ayant touché ceux qui nous entourent, cela nous aide à nous sentir mieux dans notre peau. Nous sommes humains sans l’être, mais tout en l’étant complètement. Des êtres complexés, maléfiques, mais si tendres … si tendres. J’adore les ragots, ne me jugez pas, c’est un petit plaisir malsain !

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