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CHRONIQUES DES PERDUS.

CHRONIQUES DES PERDUS.


Mémoires d'une mourante. (Part1)

Publié par Mehdi Elz. sur 23 Janvier 2014, 23:51pm

Mémoires d'une mourante. (Part1)

Ceci est l’histoire de la fin d’une vie, l’histoire d’un espoir envolé, l’histoire d’une survivante qui a oublié de survivre. Ceci est mon histoire.

J’étais comme vous tous, une fille qui aimait rire, qui aimait sortir, qui aimait aimer. Une fille qui voyait la beauté dans l’univers, la saisissait, dans le soleil glorieux, l’eau coulante et la lune pâle. Une fille qui aimait vivre, aimait ! Comment m’appelle-t-on ? On me connait sous plusieurs noms, diverses facettes, maints masques. Mais je suis essentiellement celle qui a renoncé à sa joie, à sa vie et à toute envie de se battre. J’ai déposé les armes il y a belle lurette, et je me suis perdu dans les sombres ruelles du désespoir. Ces mêmes ruelles dans lesquelles j’erre chaque nuit, me laissant à la merci de l’univers, me demandant quel sort il me cache.

Grand nombre de ceux qui me lisent croiraient certainement que ceci est une autre histoire d’amour banale où moi, la petite fille douce et vulnérable, ai été laissé le cœur brisé par un Don Juan quelconque. Détrompez-vous, il n’en est rien du tout. Mes mots ressemblent à ceux d’une histoire à l’eau de rose, mais les mots de la tragédie ont toujours été les mêmes. Commençant en larmes et finissant au fond sombre d’un cercueil, telle est la tragédie du vingt-et-unième siècle, telle est ma tragédie. Je me rappelle pourtant d’un jour où le soleil se levait chaque matin pour éclairer ma vie et guider mes pas, un jour où la nourriture avait un goût, où mes nuits étaient longues et excitantes, un jour où ma vie avait un sens, un jour … ! Mais ce jour est depuis longtemps résolu, et un firmament sans astre englobe mon monde depuis.

Je suis un cliché, un cliché de la nouvelle génération. Un mauvais pas a été le début de mon chemin périlleux, un chemin où je ne peux plus marcher sans tomber, genoux les premiers. Mon histoire est tragique, mais elle n’est point unique. Et si j’écris aujourd’hui ces mémoires, c’est surtout pour faire savoir à mes semblables qu’elles ne sont pas seules, qu’elles ne le seront jamais, et que ce qui peut leur sembler comme un tunnel sombre est peut-être le chemin le mieux éclairé qu’il ne leur a jamais été donné de parcourir.

J’ai été diagnostiquée, une date de mort déjà fixée, un cercueil de ma taille déjà bâtie. La voix du médecin m’ayant annoncé ma maladie sonnait comme une sentence de mort, des cloches funèbres brisant le silence de mon cœur sonnèrent. Et elles sonnent toujours ! J’attends la mort, curieuse de la voir, de la rencontrer comme une vieille amie. Avoir peur ? Je ne pense point ! Les nuages de peur qui me brouillaient la vue s’étaient dès les premiers mois dissipés. Avoir peur de la mort n’avait aucun sens, et s’attacher à la vie encore moins. J’étais prête, comme jamais je ne l’ai été. Prête à donner ma vie, à raconter mon histoire, et à partager mes lettres écrites maculées de l’humidité de mes yeux. Lisez mon histoire à vos risques et périls, car elle commence tragiquement et finit tragiquement, ou du moins je le pense, car ma fin m’est toujours inconnue, contenue dans l’encre noire d’un stylo divin qui ne daigne toujours pas me libérer. Je suis ligotée, incarcérée dans une cellule quelque part entre le ciel et la terre, et j’attends toujours la salvation tant voulue.

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A
je l'attendais depuis un certain temps deja. comme souvent, je te lis et je sens que tu ecrit souvent dans un theme tres souvent abordé dans la musique progressive, La mort, La Folie. Un savant melange de Pink Floyd et de Dream Theater en prose :3
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