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CHRONIQUES DES PERDUS.

CHRONIQUES DES PERDUS.


L'écriture et moi ... mon plus long amour.

Publié par Mehdi Elz. sur 30 Juin 2013, 20:23pm

L'écriture et moi ... mon plus long amour.

Un drôle de sentiment. Cette étrange et sévère brûlure qui me torture les bouts des doigts, ce chatouillement au niveau du cœur et cette bizarre chaleur qui ne cesse d’émaner de tout ce que je touche. J’ai besoin d’écrire.

C’est l’histoire d’un garçon qui, dans un moment de pure émerveillement devant un écrit pour enfant, a juré qu’un jour il introduirait brutalement ce sentiment d’euphorie qu’il a un jour ressenti devant les pages nouvelles d’un récit pour enfant dans les cœurs de tous ceux qu’il pouvait atteindre. C’est l’histoire d’un garçon qui, dans un moment de sauvage vulnérabilité, de tristesse et de morosité, a trouvé son aise sous l’ombre de sa feuille vierge et son stylo. Et c’est ce même garçon qui, en composant maintenant cette symphonie de mots, ne peut s’empêcher de chavirer de haut en bas, de tressaillir à la moindre tournure de phrase inattendue, au moindre beau mot. Rares sont les gens qui peuvent admirer la beauté magistrale et impérieuse des mots. Chanceux sont ils de trouver la beauté dans les magnifiques lettres écrites.

« Le manque de passion est fatal », avais-je un jour lu ! Une citation pleine de bon sens, vague mais si directe. Le manque de passion est fatal, mortel, funeste. J’ai de la chance. J’ai de la chance d’avoir découvert ma passion très tôt. J’ai de la chance de trouver un ami dans mes moments de solitudes, un ami qui sans me toucher me prend la main, qui sans me parler me réconforte. Il est bientôt quatre heures du matin, je n’arrive pas à trouver sommeil. Je n’arrive pas à fermer l’œil car j’ai peur que, en me levant le lendemain matin, je ne perde cette envie d’écrire qui me ronge de l’intérieur. J’ai toujours peur qu’un jour j’essaierais d’écrire et les mots ne viendront plus, que je perde cette bénédiction qui m’a un jour été faite. Et j’ai peur quand, en posant une feuille vierge devant moi, elle refuse strictement de se remplir et reste vide pour de bon. Qu’est-ce qui pourrait bien être pire que cela ? Rien. Détrompez-vous, ici n’est sûrement pas une hyperbole.

Le « Syndrome de la page blanche » est la chose la plus cruelle qui pourrait arriver à un ‘écrivain’. Comme dépourvu d’eau et d’air il se sent. Comme si on avait ouvert son corps pour en faire sortir son cœur. Comme s’il avait été vidé de son sang et jeté au bord d’une route déserte. C’est une personne solitaire sans vraiment l’être, timide mais qui n’a pas la langue dans la poche, téméraire mais très bavarde. Bref, c’est une personne qui sait très bien jouer son jeu. Qui change sainement et régulièrement de rôle.

J’adore ce soupir de confort qui se libère du plus profond de mes poumons quand les mots viennent finalement. Quand mon stylo exécute sa merveilleuse valse sur la surface lisse de la feuille. Et, magiquement, je regarde d’un œil admiratif les mots s’entrelacer et les paragraphes se composer. Le beau son musical des phrases atteint mes oreilles, et je reste là à les contempler sans faire le moindre mouvement. L’écriture est une composition qu’on ne peut voir à l’avance. Les mots qu’on écrit viennent seuls, comme envoyés par une quelle conque force supérieure. L’écriture est l’image de ce qui est tapi au plus profond de nous-même, différents sentiments que notre corps n’a pu exprimer, des sentiments qui menacent d’exploser impitoyablement d’un moment à l’autre. Ils trouvent leur échappatoire dans nos mots, se laissant libérer pour ne jamais revenir.

Il est quatre heures et demi du matin. Il se fait tard, mais j’ai l’impression qu’il y a encore des mots qui veulent rejoindre leurs frères et sœurs. La lune s’apprête bientôt à laisser son trône au glorieux soleil, mais je ne pense pas vouloir dormir de si tôt, je suis enlacé par le pouvoir des mots … j’espère ne jamais être libéré !

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